DU MARDI 6 DÉCEMBRE 2011 AU VENDREDI 20 JANVIER 2012.
Grande Galerie, Auditorium et Sous sols.
une proposition d’Yvan Etienne en partenariat avec SONIC/Le Quai- ESA de Mulhouse, le FRAC franche-Comté, Le Centre d’art mobile, l’ ERBA de Besançon.
L’exposition Resonant bodies présente des œuvres de plusieurs artistes qui questionnent de manière effective la notion de présence.
À travers des propositions jouant des spécificités intrinsèques du site, des confrontations concrètes à des gestuelles et formes du quotidien, des environnements cherchant à générer des états particuliers, les travaux présentés interrogent et rejouent les jalons de nos perceptions sociales.
Réverbérantes, ondulatoires, invisibles ou fréquentielles, les pièces exposées dans ce contexte sont des outils de désorientations, des étalons fluides , des machines à vertiges qui nous convoquent au fleuve sans rives de l’être-là.
Phill Niblock
Phill Niblock is a New York-based minimalist composer and multi-media musician and director of Experimental Intermedia, a foundation born in the flames of 1968’s barricade-hopping. He has been a maverick presence on the fringes of the avant garde ever since. In the history books Niblock is the forgotten Minimalist. That’s as maybe : no one ever said the history books were infallible anyway.His influence has had more impact on younger composers such as Susan Stenger, Lois V Vierk, David First, and Glenn Branca. He’s even worked with Sonic Youth’s Thurston Moore and Lee Renaldo on "Guitar two, for four" which is actually for five guitarists. This is Minimalism in the classic sense of the word, if that makes sense. Niblock constructs big 24-track digitally-processed monolithic microtonal drones. The result is sound without melody or rhythm. Movement is slow, geologically slow. Changes are almost imperceptible, and his music has a tendency of creeping up on you. The vocal pieces are like some of Ligeti’s choral works, but a little more phased. And this isn’t choral work. "A Y U (as yet untitled)" is sampled from just one voice, the baritone Thomas Buckner. The results are pitch shifted and processed intense drones, one live and one studio edited. Unlike Ligeti, this isn’t just for voice or hurdy gurdy. Like Stockhausen’s electronic pieces, Musique Concrete, or even Fripp and Eno’s No Pussyfooting, the role of the producer/composer in "Hurdy Hurry" and "A Y U" is just as important as the role of the performer. He says : "What I am doing with my music is to produce something without rhythm or melody, by using many microtones that cause movements very, very slowly." The stills in the booklet are from slides taken in China, while Niblock was making films which are painstaking studies of manual labour, giving a poetic dignity to sheer gruelling slog of fishermen at work, rice-planters, log-splitters, water-hole dredgers and other back-breaking toilers. Since 1968 Phill has also put on over 1000 concerts in his loft space, including Ryoji Ikeda, Zbigniew Karkowski, Jim O’Rourke.
Seth Cluett
Seth Cluett est un artiste, interprète, compositeur et auteur d’écrits critiques dont les matériaux de prédilection sont l’installation sonore, la vidéo, la photographie, le dessin. Il examine les frontières entre l’ouïe et les autres sens, tout en soulignant le rôle de la perception et du son dans la création d’un sens du lieu et l’expérience du temps. Tout en étant empreinte d’une certaine tranquillité, les oeuvres de Cluett abordent les évolutions technologiques et urbaines incessantes qui marquent notre société actuelle. Cluett utilise des matériaux et des sons obtenus par une écoute et observation minutieuses de l’environnement a ?n de souligner la manière dont nous personnalisons nos actions et les objets autour de nous. A travers le détournement créatif d’objets de consommation, la réutilisation d’éléments architecturaux et un intérêt pour les technologies dépassées, il instrumentalise ses matériaux. De nombreuses oeuvres étudient les ?ux de la vie en société, alors que d’autres abordent la signature acoustique d’endroits speci ?ques, où le son peut être le résultat d’une activité sociale, une caractéristique de l’espace architectural, ou la conséquence d’un processus géologique.
Jung Hee Choi
Jung Hee Choi has worked in a variety of contemporary media : in painting, drawing, video, photography, sculpture, and multi-media installations, with several solo and group shows in New York City, Germany and Korea. Utilizing both traditional and highly experimental techniques, Choi’s vision has led to the development of a unique artistic language. Ancient and universal themes inform her work in a process of assessing and defining the nature of reality. Her inquiry focuses on how we perceive being and consciousness, and ultimately, how ideas representing the interaction of opposites intertwine with one another. This pursuit began to direct Choi toward television as a medium of expression. She began exploring television as a process of communication and, more specifically, how ultra-ultra high frequency becomes visible phenomena evolving from the mixture of mind and camera, to attain an instantaneous reaction from a broad spectrum of viewers. Choi is a founding producer and director for Mantra TV, a cable and webcast vehicle for advanced arts in New York City and Korea. Her programs feature original works of art, music, dance, experimental film, and discuss the creative processes of art, abstract video, and performance. Since September 2001, programs produced by Choi for Mantra TV have been streamed onto the web ; visitors to the website are invited to experience both established and evolving repertoires. In 1999, Choi became a disciple of La Monte Young and Marian Zazeela in the study of music and art, with the Kirana tradition gandha bandh red-thread ceremony in 2003. In 2002 she became a founding member of The Just Alap Raga Ensemble and has performed as vocalist in every concert. Choi has collaborated with Young and Zazeela to produce long-term video documentation of their lives and work, including the Dream House and affiliated events. She is the artistic consultant and director of camera and lighting for Jacqueline Caux’s forthcoming documentary on Young and Zazeela. In May-June 2003, Choi presented RICE, a video sound performance and installation in a setting of Marian Zazeela’s Imagic Light environment in the MELA Dream House, which was chosen as one of The 10 Best of 2003 in the December 2003 Artforum. Choi was one of the organizers of the 2004 New York Korean Film Festival. Choi was video director, video mastering producer and vocalist for the La Monte Young Marian Zazeela and The Just Alap Raga Ensemble long-term video installation of "05 II 05 PM NYC" Raga Sundara, ektal vilampit khayal set in Raga Yaman Kalyan at the Kunst im Regenbogenstadl Dream House, Polling, Bavaria, Germany, April 30 - October 31, 2005.
Francis Baudevin
Francis Baudevin (né en 1964, vit et travaille à Lausanne) réalise des peintures à partir de compositions trouvées et agrandies. Principalement issues du champ du « packaging » pharmaceutique, mais également de couvertures de disques et de logos, ses motifs sont « abstraits » de leur contexte (toute inscription est supprimée) et transposés dans la technique et la méthode de la peinture (acrylique déposée au pinceau sur toile préparée).
Baudevin connaît bien entendu parfaitement l’histoire du graphisme et de l’abstraction géométrique, histoires qui sont entrelacées à bien des égards. En Suisse, des peintres abstraits tels que Max Bill et Richard Paul Lohse eurent à travailler dans le graphisme par nécessité – comme cela a d’ailleurs été le cas pour l’artiste également. En basant sa peinture sur le design d’emballage et la conception de logos, il reprend ou se réapproprie au fond l’histoire qui a influencé son homologue commercial. « Je préfère participer à la relance de l’abstraction moderniste », dit l’artiste, « plutôt que [de] commenter l’observation de l’épuisement des formes et des concepts. Je ne suis pas du tout résigné – au contraire, j’éprouve une réelle empathie envers le projet culturel de la modernité. » Olivier Mosset, écrivant sur Baudevin en 2000, fait remarquer ce qui suit : « Il neutralise le poids idéaliste qui est parfois porté par l’art abstrait, en rendant sa méthode claire. Il n’y a là aucun mystère, seulement une preuve simple : un travail non illustratif qui met en lumière à la fois une situation commerciale et la notion d’art abstrait. » « Un jour, conclut Bob Nickas, les peintures de Francis Baudevin devront porter le type d’avertissements et de recommandations d’utilisation que comportent les originaux : « peut provoquer une sensation de vertige » et « jouer à volume élevé ».
Francis Baudevin collabore régulièrement au magazine Vibrations et anime un programme musical sur la radio basic.ch