Institut Supérieur des Beaux-Arts de Besançon
Événement // Semaine Transversale // Mars 2022
0 | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | ... | 12

DU LUNDI 14 AU VENDREDI 18 MARS 2002.
ISBA.

PROGRAMME DES WORKSHOPS :

(UNDER)COVER***, Scénographie, pensée imprimée.
Avec Romain Guillet, sur une invitation de Martha Salimbeni et de l’équipe COVER.
Du 7 au 10 mars dans la Grande Galerie et l’atelier bois.
Workshop lié à l’exposition (Under)COVER***
Une semaine pour trouver autant de façons possibles de faire flotter des pages dans les airs. Maintenant que vous avez rassemblé les productions des aut.eurs.rices qui nous font du bien, glanons des objets qui pourraient nous aider à les soutenir. Les empiler et s’en entourer. Fabriquer un catalogue raisonné de socles précaires et consciencieux, des petits cairns d’activistes, des mini-ruines toutes neuves, des layer-cakes avec la pensée imprimée comme la cerise posée.

Romain Guillet, designer, il développe son travail dans divers contextes : scénographie, mobilier, spectacle vivant, image de synthèse. Il co-fonde en 2010 le studio de création Statue puis en 2016, la résidence et maison d’édition Dixjours. Il inaugure en 2018 à Paris un espace-projet, Confort Mental, autour de la pratique de l’objet et des nouvelles approches collaboratives. Parallèlement, il signe des projets mobiliers et scénographiques pour le Centre Pompidou à Paris et à Malaga, les Beaux Arts de Paris, le Palais de Tokyo, le Printemps de septembre à Toulouse et collabore régulièrement avec Lafayette Anticipations.

GOSSIP, Subversion de l’information.
Avec Auriane Preud’homme & Roxanne Maillet, sur une invitation de Martha Salimbeni et de l’équipe COVER.
Du 14 au 17 au mars inclus dans la Grande Galerie, au Castelet et en salle info.
Workshop lié à l’exposition (Under)COVER***
Le gossip est une méthode réactionnaire contre les hiérarchies de l’information, le contenu d’archive historique et la mono-langue « officielle » et patriarcale. Holly Pester, « Gossip as method, the corruption of hierarchies » : https://jacket2.org/article/gossip-method. Durant cette semaine, nous travaillerons autour des codes du magazine people. Chaque étudianx choisira une rubrique qui appartient à la construction usuelle de la presse à scandale. L’idée sera alors de s’approprier une rubrique et de la subvertir à sa manière.

Auriane Preud’homme est artiste et graphiste vivant à Paris, diplômée des Beaux-Arts de Lyon et de la Werkplaats Typografie. Ses projets, souvent pluridisciplinaires et collaboratifs, interrogent la voix, les comportements de la parole et les glissements entre objet et langage. Elle utilise plusieurs formats comme la sculpture, la performance, l’édition et l’écriture. Elle est aussi co-fondatrice de la revue Phylactère (en collaboration avec Roxanne Maillet, ed. Immixiton Books) Diplômée de l’École nationale supérieure des beaux-arts de Lyon et de l’ERG de Bruxelles, Roxanne Maillet analyse le texte, sa récitation et ses déploiements formels et politiques dans une perspective féministe. Son œuvre prend la forme de lectures de groupe, de publications et d’expérimentations typographiques sur divers supports.

CONVERSATIONS, Atelier radio avec Contreforme.
Avec Clara Borgen et Manon Bruet.
Du 14 au 18 mars au studio son et en salle de communication.
Le workshop invite à se saisir de l’effervescence générée par la semaine Trans’ : les praticie.ns.nnes(technicie.ns.nnes, design.eurs.euses, artistes, enseignan.ts.tes...) présent/e.s dans l’école à cette occasion sont tous et toutes les potentiel.le.s protagonistes d’entretiens que les étudianx de l’école pourront mener. Contreforme (Manon Bruet et Clara Borgen) vous invite à imaginer puis produire un objet radiophonique qui, sous forme de conversations enregistrées, s’éloigne des récits liés à la production de formes et privilégie des thématiques liées aux contextes et organisations de travail, aux économies ou aux engagements personnels de ces artistes et design.eurs.euses. Contreforme est une proposition radiophonique initiée en 2019 par Manon Bruet, Nivine Chaikhoun et Séréna Evely. À travers des entretiens thématiques menés avec des praticien.ne.s du design, le projet s’intéresse à l’environnement de travail des design.eurs.euses plutôt qu’à leurs productions.
Les entretiens sont en écoute ici : https://soundcloud.com/contreforme

Clara Borgen est monteuse et vidéaste. Après un diplôme à l’ENSBA Lyon orienté vers la performance et l’art vidéo et quelques années à explorer ces champs artistiques sous diverses formes, elle décide de se former aux techniques de montage et de postproduction vidéo. Passionnée par l’écriture documentaire, elle travaille pour différentes maisons de productions comme Arte ou Hope Production-Yann Arthus Bertrand et accompagne également de jeunes réalisat.eurs.rices dans la concrétisation de leurs projets sonores ou vidéos (Boris Bincoletto, Contreforme). Convaincue que la transmission est la clé de voûte de la vie artistique, elle intervient ponctuellement à la Sorbonne auprès d’élèves du cursus Arts Plastique et Écriture contemporaine.

THE DEAD DEAD POETS SOCIETY, Atelier d’écriture.
Avec Julie Sas, invitation par Nina Kennel.
Du 14 au 17 mars en salle 1.
The dead dead poets society est un workshop de quatre jours axé sur la forme courte en littérature et en art, qui entend explorer la figure du.de le.a poè.te.esse maudi.t.te ou la parole maudite du.de le.a poè.te.tesse, dans son rapport à l’authenticité, au discours engagé ou impossible. Poè.te.tesse des crises – politiques, sociales ou existentielles – et de l’opposition, le.a poè.te.tesse maudi.t.te confronte des éléments de langage ou des prises de parole à des faits de société ainsi qu’à l’expression d’états d’âme dans une perspective anticonformiste recoupant des stratégies d’émancipation. L’exploration de cette figure, au travers de matériaux textuels, sonores et vidéographiques qui donneront lieu à plusieurs séances d’écoute, permettra d’élaborer collectivement un pamphlet de formes courtes, d’adresses désespérées, de chants mélancoliques, de poèmes laborieux, de discours colériques ou encore de happenings grotesques qui pourront éventuellement être performés sous la forme d’un mauvais stand-up de comédie tragique.

Julie Sas est artiste, autrice et codirige de The Cheapest University, une école expérimentale basée à Paris. Sa pratique artistique agence des formes et des situations autour de jeux de sens, de normes et d’identités qui démontrent une tension avec certaines données langagières et sociales. Elle est l’autrice de Notes de la rédaction publié aux éditions Héros Limite et HEAD Genève. Ses textes de poésie, de théorie et ses traductions paraissent dans diverses revues – Lundi matin, La Vie Manifeste, Revue PLI, Revue Sabir, EAAPES, How to Become, Revue Escalier – ainsi que dans des maisons d’éditions – DQ Press / The Chaepest University, Le Corridor bleu (anthologie « Madame tout le monde », 2022).

L’ANIMAL, ALTÉRITÉ, OU ALTER-EGO, Céramique.
Avec Céline Cléron, sur une invitation de Jean-Luc Bari.
Du 15 au 17 mars en salle 8.
Workshop en lien avec le Jour du Feu.
Ce workshop abordera la relation complexe de l’humai.n.ne à l’animalité. Les animaux sont depuis la nuit des temps une véritable source d’inspiration pour l’humai.n.ne et les artistes. Cette grande attention s’est particulièrement affirmée dans notre culture
au cours des dernières années, en témoigne la production abondante d’objets et d’oeuvres créés par les artistes et les design.eurs.euses. Nous essaierons de comprendre cette vieille histoire que les humai.ns.nes racontent à travers l’animal, pourquoi et comment l’animal est une source d’inspiration comme un répertoire de formes et de matériaux à travers l’évocation de l’animal comme miroir de l’humai.n.ne, l’animal
comme héroïre ou comme créature monstrueuse, aussi bien que l’animal utilitaire ou de consommation. Durant ces trois jours de workshop, la relation à l’animalité s’exprimera au travers d’un objet (rapporté par chaque étudianx) qui sera sujet à détournement par divers procédés : assemblage, télescopage, hybridation, dans un dialogue avec la céramique. Il ne s’agira pas de donner une forme animale à l’objet mais de lui en donner certaines caractéristiques (sauvage, bestialité...).

DAILY PAINTING, Peinture.
Avec Léna Hilton, sur une invitation de Marie Weisensel et Hugo Schuwer-Boss.
Du 15 au 17 mars inclus à l’atelier de peinture.
3 jours / 3 peintures : les étudianx disposent d’autant de tableaux à peindre que de jours que composent le workshop. À partir de cet invariable : le format ; et de cette contrainte de temps : trois jours, l’exercice consistera à opérer des variations d’une peinture à l’autre. Les étudianx seront invités à définir, le plus simplement possible, une méthode, une règle ou un principe préalable au travail (ex : inverser, diviser, recouvrir, soustraire, ordonner, effacer, tracer, remplir, ajouter, etc…), en pensant les trois peintures successivement comme une suite, une séquence, ou une phrase.
Le travail commence en amont, au moment du choix du format (libre). Les étudianx devront avoir préparé trois châssis de dimensions identiques, toiles tendues et apprêtées.

Léna Hilton diplômée en 2009 de l’École nationale supérieure des Beaux-arts de Paris avec les félicitations du jury, elle étudie dans l’atelier de Sylvie Fanchon, Dominique Figarella et Bernard Piffaretti. Son travail a, notamment, été montré lors de foires d’art contemporain en 2017 à Madrid (Arco) et à Turin (Artissima) et lors de différentes expositions collectives comme All Over, à paris, Galerie des galeries (2016) ; Vantablack, galerie Jocelyn Wolff (2017) ou à Zurich, Beauty of
Indifference, galerie Lullin+Ferrari (2014). Elle est l’artiste invitée en 2016 de « Windows on Talent » (Galeries Lafayette) et participe au 59° Salon de Montrouge en 2014. Elle est lauréate du prix de peinture de la Fondation Albéric Rochon (2010) et du prix de peinture « Novembre à Vitry » (2015).

VOIR À TRAVERS, Dessin d’espace et espace du dessin.
Avec Maureen Colomar, sur une invitation de Géraldine Pastor-Lloret.
Du 15 au 17 mars en salle 16.
Pendant ces trois jours de workshop, il sera question de dessin d’espace et d’espace du dessin. Sur plusieurs étapes, vous mettrez en place un mode opératoire dans le but de réinterpréter un paysage à travers une série de dessins. Les procédés vont d’abord vous amener à jouer avec les compositions et les plans d’une image de départ puis dans un second temps avec les supports et les formats. Vous devrez adapter vos outils et imaginer comment votre travail peut jouer avec l’espace, d’accrochage et à un moment sortir du support de la feuille. L’enjeu principal est de donner à voir une suite de 3 à 4 dessins dont la logique combinatoire et le dispositif d’accrochage évoquera une mise en abyme, un parcours visuel emmenant le spectateur dans votre monde.

Matériel : fusain, encre, crayon papier, pastel, crayon graphite, feutre, Supports : papier A4 ou A3, mur de la salle de dessin, rouleau de papier grand format

Diplômée de l’ISBA, Maureen Colomar souligne d’un trait exigeant le lien entre paysages et constructions de cartes mentales. Dans sa pratique du dessin et de l’illustration, elle propose de nouvelles traversées dans lequel elle fait intervenir des formes, des lignes, des touches de couleurs « prélevées » dans les espaces et parcours passés. Elle a été sélectionnée dans de nombreuses résidences d’artiste de renom, de l’Islande au Japon en passant par Bruxelles et New York.

HOW TO BECOME THE BEST ART SCHOOL IN THE WORLD, Léttrage et signalétique.
Avec Quentin Coulombier, sur une invitation de, Thomas Bizzarri.
Du 14 au 18 mars en salle de communication.
Les campus universitaires américai.ns.nes proposent aux étudianx de multiples aménagements, services et infrastructures. Tous ces aménagements facilitent et rendent la vie étudiante très agréable. Vous y trouverez sûrement des salles de concerts, des cafés, des restaurants, des salles de gym avec piscine olympique, des terrains de basket, de football, de tennis. Tous se livrent une guerre sans merci afin d’attirer vers eux les meilleurs étudianx du pays et du monde.

Diplomé de l’ESAD Valence, puis du master typographie de l’Ecal ; Quentin Coulombier est un graphiste et typographe basé à Paris. Il travaille en tant qu’indépendant dans divers secteurs dont la musique, le cinéma, et l’édition. En parallèle, il assiste ponctuellement les directeurs artistique Régis Tossetti et Érik Haberfeld sur divers missions allant du design graphique à la direction artistique.

MANIPULATION D’IMAGES ET DE GRANDS FORMATS, Édition.
Avec Ivan Murit du QUOI, sur une invitation de Thomas Bizzarri.
Du 15 au 18 mars en salle de communication.
Le Quantique et Utopique Observatoire de l’Image est le principal pôle des sciences expérimentales de l’image. La spécificité du centre réside dans l’approche transversale des méthodes d’observation, entre calculs algorithmiques et percées oniriques. La prise en compte de la psyché de l’observateur en fait un lieu de recherche unique. La liberté d’interprétation devient le cadre dans lequel se développe la rigueur scientifique classique. Notre équipe travaille plus particulièrement sur les phénomènes d’émergence et l’évolution des images. Nous étudions la genèse des formes et des couleurs afin d’en saisir l’essence et les mécanismes. Notre approche personnelle et poétique place une part de l’humai.n.ne au centre des expressions formelles les plus abstraites.

Ivan Murit génère et agence les formes visuelles avec de la programmation informatique. Son attrait pour les systèmes et ses recherches dans le domaine de l’image et des sciences l’ont amené à se servir des algorithmes qui modélisent des phénomènes naturels. Il questionne les façons dont nous développons la culture à l’ère de l’informatique. Ces travaux prennent souvent la forme de processus de production voire d’outils.

THE HUMAIN BODY, Sérigraphie.
Avec Harmen Liemburg (NL), sur une invitation de Nicolas Bardey.
Du 14 au 18 mars à l’atelier de sérigraphie.
During our week together, aiming for collaboration as a group, we will be working fast, making discoveries about colours, texture and more through the serendipious (unplanned fortunate discoveries) results that – no doubt – will be created. At the end of the week, all should go home with plenty of ideas and inspiration for future individual, projects. And, let’s not forget, having a good time together !

Harmen Liemburg (1966) originally trained as a cartographer. In search of a way to increase his opportunities for expression in the graphic field, Liemburg eventually enrolled at Amsterdam’s Gerrit Rietveld Academy. He became part of a new generation of designers, one closely connected to the world of visual arts, museums and education. « In many ways, Liemburg is an artist in the traditional sense. Obsessed with screen printing, he uses the medium to create a variety of unexpected results. » Edo Smitshuijzen. www.harmenliemburg.nl

THE REAL WORLD, Atelier de professionnalisation.
Avec Géraldine Minet et Noëllie Roussel, sur une invitation d’Élodie Régnier.
Du 14 au 17 mars à l’atelier photo.
The Real World vous donnera toutes les clés de planification, stratégie, organisation de projets, développement de carrière, savoir-être, et autres règles implicites qui régissent le monde de l’art, au cours d’un workshop de professionnalisation animé par Géraldine Minet & Noëllie Roussel du Consortium Museum à Dijon. Vous apprendrez à présenter votre travail comme des professionnel.le.s, et à utiliser des méthodes concrètes d’organisation et de réalisation de projets afin d’être bien préparé.e.s pour toutes vos candidatures à venir (résidences, post-diplômes,
demandes de soutien, etc.).

Titulaire d’un DNSEP et d’un Master en Stratégie de développement culturel, Géraldine Minet est chargée des expositions au Consortium Museum où elle assure la production d’expositions avec des artistes internationaux. Depuis une dizaine d’années, elle collabore avec la maison d’édition Les Presses du réel. Outre la gestion de projets éditoriaux, elle a également réalisé la conception graphique de plusieurs collections d’écrits et de catalogues d’artistes. En 2010, elle fonde la maison d’édition Untitled dédiée à la production d’oeuvres multiples qui se concentre essentiellement sur les artistes émergents (Hugo Pernet, Hippolyte Hentgen, Cédric Esturillo, Stéphane Kropf, etc.). En 2020, elle participe à la création d’un département de recherche et d’expérimentation Consortium Land à la jonction entre architecture, société et environnement. Un premier projet architectural avec Junya Ishigami, Patrick Berger et Aristide Antonas est consacré avec une invitation à la 17ème Biennale d’architecture de Venise en 2021 où elle est commissaire de l’exposition
de ce projet. Elle enseigne également à l’Université de Bourgogne-Franche-Comté en Licence Métiers de l’exposition et Techniques de l’Information ainsi qu’en Master Direction de Projets et d’Établissements Culturels.

Noëllie Roussel est chargée de mission au Consortium Museum, et rédactrice en chef adjointe de Frog Magazine. Intervenante en cours de professionnalisation à l’ENSA de Dijon, ancienne conservatrice de musée au LACMA, elle a travaill au Centre Pompidou, à la Direction des Musées de Marseille, organisé des expositions au Casino Luxembourg et travaillé dans les galeries Patrick Painter, Inc (Los Angeles) et Catherine, Bastide (Bruxelles). Docteure en histoire de l’art (Université Paris-I, Panthéon Sorbonne) et diplômée de l’École du Louvre, elle a enseigné à l’École du Louvre, à Art Center College of Design (Los Angeles), et California State University Long Beach. Historienne d’art spécialiste de l’art californien, elle a écrit sur de nombreux artistes (Mike Kelley, Cady Noland, Mierle Laderman Ukeles, Dan Graham, Robert Smithson…), donné des conférences et animé des workshops à Long Beach City College, à l’université de RMIT Melbourne, Australie), à l’University of West Florida (Pensacola), à l’ESAM de Caen et à l’ESAAA à Annecy, et siégé dans divers jurys de résidences d’artistes.


Institut Supérieur des Beaux Arts de Besançon I 12, rue Denis Papin, 25000 Besançon I T. +33 (0)3 81 87 81 30