Workshop avec Laurent Pichaud
École Nationale Supérieure de Photographie
en partenariat avec l’Institut Supérieur des Beaux-Arts de Besançon / Franche-Comté
À l’invitation de l’École d’Arles, Laurent Pichaud organise une semaine de stage chorégraphique à un groupe d’étudiants mixtes photographes et plasticiens autour des pratiques in situ.
« les lieux que je décide d’investir n’ont pas besoin de danse le site qui existe, existait, existera sans la danse, contient toutes sortes de lisibilité – architecturales, sociologiques, mémorielles, culturelles –, ma pratique de l’in situ se doit d’intercepter ces lisibilités, et non de les esquiver, ou pire, de les illustrer dans l’in situ que je pratique, la scène c’est le champ de vision de chaque spectateur
le but n’est pas de transformer le site choisi en un théâtre, c’est en ce sens que ma pratique de l’in situ ne peut s’apparenter aux disciplines dites des “arts de la rue”. Il ne m’intéresse pas de reproduire des codes de représentations d’origine théâtrale dans un site non spectaculaire, le risque est trop grand de transformer le site en décor
j’aime activer la part chorégraphique du regard du spectateur
il y a un jour, tous les jours, où le travail de création doit cesser de s’identifier à des composants extérieurs : modèles, référents... et accepter de s’identifier à son propre inconnu
la peur du vide, cet espace trop grand qui nous échappe, qui mesure notre petitesse, et que l’on veut donc combler, réduire à notre échelle, nous empêche d’apprécier la qualité de cet inconnu. Le site, encore une fois parce qu’il n’a pas besoin de ce qu’on lui propose mais qui sait nous accueillir, nous assure que la démarche artistique échappera au prévisible, au déjà-su, au reproductible »
et un postulat, dans la pratique de l’in situ de ce workshop nous poserons et expérimenterons équivalence et simultanéité entre :
regarder et être regardé
cadrer et être cadré
présenter et être présenté