Institut Supérieur des Beaux-Arts de Besançon
Exposition // La Belle Échappée
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DU VENDREDI 27 MARS AU JEUDI 16 AVRIL 2015
Sous-sol et Espace 24
Vernissage le jeudi 26 mars 2015 à 18h30.
Table ronde le mardi 7 avril à 18h00, Auditorium.
Artistes : Thibault Brunet, Nicolas Daubanes, Ali Kazma, Rachel Labastie, Joanna Malikowska, Jean-Michel Pancin, Jhafis Quintero, Laure Tixier, Frank Smith.
Co-comissariat : Barbara Polla & Hélène Lallier (Galerie Analix Forever, Genève, Suisse).

La Prison : Lieu pour souffrir - lieu pour créer ?
S’articulant autour de trois entrées que sont le problème sociétal, la question du lieu, et l’intérêt des artistes pour les questions d’enfermement, La Belle Echappée s’inscrit dans une réflexion autour du lien entre l’art et la prison.
De la Pologne à Istanbul, en passant par le Panama et la Belgique, ces huit artistes, d’origines et de générations diverses, parlerons de la question de la liberté et de l’enfermement, centrale dans la création ; laquelle se fomente souvent à partir d’une frustration et d’un enfermement réel ou fantasmé à travers des médiums et des positionnements plus ou moins proche du sujet.
« La Belle Échappée », se veut un modèle simple et concret du concept de Marcel Duchamp : l’art contemporain n’est pas seulement une représentation du monde, mais il fait partie du monde, il est modelé par lui et modèle notre regard sur le monde en retour.

Ces artistes, d’origine et de générations différentes, apportent tous une vision et une approche particulières, que ce soit par le choix du médium (sculptures, installations, vidéos, dessins, etc.), par leur positionnement plus ou moins proche du sujet (l’enfermement prétexte à parler des limites de l’esprit, du pouvoir de sublimer symboliquement l’espace carcéral…) mais aussi par la manière de le traiter en tant qu’objet : l’architecture, la pierre…

Thibault BRUNET
Né en 1982 à Montélimar. Vit et travaille à Lille.
Photographe, Thibault Brunet traite de la réalité et de ses imitations, ses limites et de l’enfermement dans le virtuel via l’image vidéo, le simulacre, le faux, le double. Dans un brassage des genres, il laisse place à l’imaginaire collectif et individuel. Pour réaliser ses séries, il s’inspire notamment de la culture populaire, historique et politique des Etats-Unis à travers des jeux vidéos.

Nicolas DAUBANES
Né en 1983. Vit et travaille à Perpignan.
Nicolas Daubanes développe des thématiques qui associent le dépassement de soi, la mort et la survie dans un rapport permanent à la mémoire et au temps.
C’est toujours la nécessité de vivre/survivre et de s’engager qui anime l’artiste. Il décrit ainsi sa manière de travailler : « Les titres, les matériaux, les formes, les images, les sensations physiques et optiques, tous les éléments du vocabulaire plastique s’allient pour composer l’œuvre et conduire son approche au plus près du cheminement mental qui a permis son émergence. »

Ali KAZMA
Né en 1971 à Istanbul. Vit et travaille à Istanbul.
Depuis le début des années 2000, Ali Kazma a filmé des activités humaines : boucher, horloger, ouvrières du textile...
Il se dégage d’une vision documentaire par un travail de réalisation et un montage sophistiqué directement corrélé à l’activité filmée, notamment par le choix du rythme ou de la distance. Récemment, il a réalisé une série de vidéos sur le thème du corps et plus précisément les stratégies de contrôle du corps : culturelles, technologiques, architecturales.

Rachel LABASTIE
Née en 1978 à Bayonne. Vit et travaille à Bruxelles.
L’artiste présente en 2007 le premier chapitre d’un travail qu‘elle poursuit. Manipulant les paradoxes, jouant sur l’ambiguïté de formes à la fois séduisantes et dérangeantes, l’artiste pose un regard critique sur les modes d’aliénations physiques et mentales produits par une société toujours plus encline à contrôler les corps et les esprits. À la fois séduisantes et repoussantes, ses sculptures cristallisent les contradictions de l’Histoire et révèlent la complexité de la condition d’Homme, façonnant une véritable métaphysique des corps.

Joanna MALINOWSKA
Née en 1972 à Gdynia, Pologne. Vit et travaille à New York.
À l’image d’une anthropologue, Joanna Malinowska explore le monde, les cultures, voire l’absence de culture du centre des États-Unis : « Ce que je trouve fascinant dans le fait d’étudier d’autres cultures, c’est le sentiment de relativité que j’en retire, une relativité cosmique qui me dit que rien n’est définitif ». Par le biais de l’objet ou de l’immatériel, elle s’intéresse aux croyances, aux rituels, tisse des liens entre les peuples en questionnant l’idée de conscience collective.

Jean-Michel PANCIN
Né en 1971. Vit et travaille à Avignon et à Paris.
Après une vie de sportif de haut niveau, Jean-Michel Pancin acquiert un diplôme en économie puis à l’École Nationale Supérieure des Arts décoratifs de Paris. Menant ses projets artistiques comme des expéditions exploratrices, il fait appel à des disciplines variées : archéologie, astrologie, mathématiques...
De 2010 à 2012, il a exploré, récolté et réinventé la vie des détenues de l’ancienne prison Saint-Anne à Avignon, au moyen de photographies, de vidéos ou
d’installations et à travers une approche sensible : « Je ne suis pas artiste, je suis plasticien. Je donne forme aux choses. »

Jhafis QUINTERO
Né en 1973 au Panama. Vit et travaille à Amsterdam et à Vérone.
Artiste multicarte, vidéaste avant tout, performeur, qui pratique aussi le dessin, la photographie, l’écriture. Son travail est profondément inspiré par sa propre biographie et son expérience personnelle et prolongée de l’emprisonnement : « Pour avoir appartenu aux deux disciplines, je crois que l’art et la criminalité sont deux frères jumeaux qui partagent la nécessité de transgresser. »

Laure Tixier :
Née en 1972 à Clermont-Ferrand est une artiste française.
En 2000, elle est pensionnaire de la Villa Kujoyama à Kyōto.
Son travail se décline sur des supports très divers : photo, vidéo, installation, dessin. Elle tire ses références de la culture populaire (notamment du manga, et du jeu vidéo), du monde de l’art contemporain et de l’histoire de l’art (Piranèse, les architectes utopistes du XVIIIe siècle). Elle est représentée par la galerie Polaris à Paris.

Franck Smith
Né en 1968, producteur de radio et écrivain, auteur de poésie.
Producteur à France Culture depuis 1999 (Surpris par la nuit, Surpris par la poésie…), il y a codirigé l’Atelier de création radiophonique.
En 2001, il a dirigé deux anthologies de poésie contemporaine aux éditions Autrement.
Il a également produit La poésie n’est pas une solution. Il est par ailleurs directeur-fondateur de la collection ZagZig de livres/CD, créée aux éditions Dis Voir en 2008.
Il collabore au journal L’Impossible et à la plateforme nonfiction.fr.
Il mène parallèlement une activité d’écriture.


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