Institut Supérieur des Beaux-Arts de Besançon
Conférence // Michel Butor // Rencontres Bisontines

MARDI 2 DÉCEMBRE 2014,
18H00, Auditorium.

Michel Butor est invité à deux "rencontres bisontines" à l’initiative de Philippe Payen de la Garanderie, maître de conférence en littérature allemande, et du laboratoire CRIT (Centre de Recherches Interdisciplinaires et Transculturelles) de l’Université de Franche-Comté.

Il sera reçu à la Faculté de lettres le lundi 1er décembre à 17h pour une table-ronde au cours de laquelle différents aspects de son oeuvre seront évoqués (récit, essai, poésie, correspondance, rapport à l’image...), grâce aux intervenants grâce aux intervenants Nella Arambasin, Bruno Curatolo, Bertrand Degott, Jacques Poirier et Louis Ucciani.
Site du CRIT : http://llhple.univ-fcomte.fr/
Contact : philippe.payendegaranderie@univ-fcomte.fr

Le mardi 2 décembre à 18h, il sera reçu à l’ISBA pour une rencontre-lecture consacrée à la poésie et plus particulièrement au livre d’artistes, dialogue du poète et du plasticien, animée par Elodie Bouygues et Jacques Moulin dans le cadre des Poètes du Jeudi (association accueillie par l’Université Ouverte de Franche-Comté, et qui organise toute l’année des rencontres avec les poètes contemporains et des acteurs de la vie poétique).
https://fr-fr.facebook.com/pages/Les-Poètes-du-Jeudi
Contact : elodie.bouygues@univ-fcomte.fr

Michel Butor a été professeur de langue française à l’étranger (notamment en Égypte) et professeur de philosophie à l’École Internationale de Genève dans les années 1950 après ses échecs à l’agrégation de philosophie. Ensuite il a commencé une carrière universitaire comme professeur de littérature, tout d’abord aux États-Unis, puis en France à l’université de Nice et finalement à l’université de Genève jusqu’à sa retraite en 1991.

Il est connu du grand public comme romancier, et en particulier comme l’auteur de La Modification, roman écrit presque entièrement à la deuxième personne du pluriel (« vous »). Cette image de l’auteur est probablement injuste, dans le sens où Michel Butor a définitivement rompu avec l’écriture romanesque après Degrés, en 1960, avec la publication de Mobile en 1962.

Après avoir essayé dans ses premiers livres de concilier à la fois un certain détachement de la forme traditionnelle du roman et une volonté de représenter le monde contemporain, se rattachant ainsi au groupe du Nouveau Roman (Nathalie Sarraute, Alain Robbe-Grillet, Claude Simon), il choisit des formes nouvelles expérimentales, à partir de Mobile, grand ouvrage fait de collages divers (encyclopédies américaines, descriptions d’automobiles, articles de journaux, etc.) pour essayer de rendre compte de la réalité étonnante des États-Unis contemporains.

Cette volonté d’expérimentation pour représenter le monde se retrouve dans tous ses ouvrages, qu’il s’agisse de récits de voyages (série Le Génie du lieu), de récits de rêves (Matière de rêves), ou de ses très nombreuses collaborations avec des peintres et des artistes contemporains (recueillis dans la série des Illustrations). Ce travail avec les peintres a peu à peu fini par constituer un nouveau plan de ses interventions littéraires par son approche « sur », « avec » puis « dans » la peinture. Le texte critique des débuts (pour mémoire sa première critique d’art consacrée à Max Ernst date de 1945) a fini par se trouver remplacé par une myriade d’ouvrages à tirage plus ou moins limité qui questionnent la notion d’œuvres croisées.

Il a ainsi collaboré avec un très grand nombre de plasticiens pour réaliser des livres-objets.

Il a délaissé le genre du roman proprement dit depuis les années 1960. Outre l’écriture de nombreux essais, il pratique divers genres qui s’apparentent à la poésie. Il est à l’heure actuelle l’un des écrivains vivants francophones d’une stature internationale reconnue. Il vit à Lucinges, un village de Haute-Savoie proche de Genève.

En 2006 commence la publication de ses œuvres complètes en treize volumes par les éditions de la Différence sous la direction de Mireille Calle-Gruber.

En 2013, il reçoit le Grand prix de littérature de l’Académie française pour l’ensemble de son œuvre.


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